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La peine de mort : miroir d'une société ?
La peine de mort : miroir d'une société ?
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3 mars 2006

LA PEINE DE MORT AU CINEMA

    La peine de mort a toujours inspiré les cinéastes du monde entier. La majorité des films mettant en "scène" la peine de mort sont des films engagés, critiquant ouvertement le principe de la peine de mort. Pour montrer l'absurdité de celle-ci, certains cinéastes ont mis en avant les incohérences des différents systèmes judiciaires.

       De nombreux films historiques montrent des exécutions de condamnés à mort. Crucifixions dans les péplums (ex : Spartacus), bûchers pour les films moyenâgeux ( es : Jeanne D'Arc ), guillotines pour les films sur la révolution française (ex : Danton ), pendaison dans les Westerns... Une condamnation à mort, quelque soit l'instrument utilisé, est une image choc.

        Toutes les formes sont utilisées pour sensibiliser le public. Par exemple, la comédie musicale    Dancer In The Dark (2000) de Lars von Trier. Ce cinéaste européen donne son point de vue sur la peine de mort aux États-Unis. Il dénonce également la violence de la société américaine : 

         Selma est une émigrée tchèque vivant aux Etats-Unis dans les années 60. Elle travaille à l'usine et habite dans une caravane, non loin de la maison de ses voisins, bons américains. Mais surtout, elle a une  maladie qui lui fait perdre peu à peu la vue. Son fils est atteint de la même maladie et deviendra aveugle lui aussi s'il ne subit pas une opération avant l'âge de 12 ans. Alors, pour payer l'opération, Selma met l'argent qu'elle gagne dans une petite boîte en fer cachée dans sa caravane.

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    Malgré tout cela, elle est heureuse. Sa passion : la danse et les chansons des comédies musicales. On entre dans son univers et on finit par penser que devenir aveugle n'est pas si terrible que ça si l'on dispose, comme elle, d'une telle réserve d'énergie et de joie de vivre… Et brusquement, alors qu’on s’y attend le moins, Dancer in the Dark bascule dans la tragédie : la fameux voisin et "ami" vole à Selma toutes ses économies. Pour sauver son fils, elle ira récupérer son argent et sera punie par la Justice : une mort certaine l'attend.
   Lars von Trier veut nous faire réagir sur la réalité de la machine judiciaire en général (et américaine dans le cas présent). Une coupable idéale, une procédure froide et un engrenage juridique ;  la question de la peine de mort est soulevée et le débat est ouvert. Comment décider du droit de vie ou de mort d'une personne présumée innocente selon la loi ? Dispose-t-on toujours de tous les éléments nécessaires pour comprendre l'acte jugé ? Le film constitue donc une critique virulente des conditions de travail dans l'Amérique libérale des années 1990 et surtout, un très fort plaidoyer contre la peine de mort aux États-Unis et ses injustices sociales.

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